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Les perturbateurs endocriniens

Publié le 09/05/2025 à 13h51 et mis à jour le 09/05/2025 à 14h26

J’avoue non sans une once de honte que je me suis penchée très tard sur cette histoire de perturbateurs endocriniens.

Mais comme dit le vieil adage « Il vaut mieux tard que jamais ! »

Pour vivre une vie sans perturbateurs endocriniens, j’ai commencé par mettre en place des changements en faisant un petit tour dans ma salle de bain, en faisant attention à bien analyser les compositions de mes produits de beauté car j’ai déjà une peau compliquée, je ne voulais pas en rajouter une couche sans faire de jeux de mots. J’ai donc éliminé les parabènes.

Je le dis et le répète en rendez-vous ou à mes amies qui me demandent souvent des conseils : plus la liste des ingrédients est longue plus c’est de la m****.

Puis petit tour dans la cuisine en éliminant le plastique, et j’ai profité également de mon déménagement pour changer ma batterie de casseroles. Je pense que c’est la meilleure chose que j’ai pu faire même si ça a un coût mais on ne change pas ses casseroles tous les 6 mois donc l’investissement est plus que rentable surtout d’un point de vue santé.

Après une étude de plusieurs journées sur le sujet et avoir fait une dissertation pour comparer toutes les marques du marché, mon choix s’est orienté sur une batterie en inox de la marque Atma kitchenware que j’aime beaucoup. Alors oui elles pèsent 1 tonne 5 et cuire des œufs au plat n’est pas une sinécure (car il faut laisser tremper la poêle au minimum pendant 2 jours), mais bon pour rien au monde je repartirais sur des poêles en téflon.

Pourquoi les perturbateurs endocriniens sont mauvais pour la santé ?

On en fait mauvaise presse depuis un bon moment maintenant, alors pourquoi les perturbateurs endocriniens sont considérés comme mauvais pour la santé ?

Selon les différentes études, ils interfèrent avec le système hormonal du corps, ce qui peut entraîner une variété de problèmes, notamment :

Ils perturbent le développement

Chez les fœtus, les nourrissons et les enfants, les perturbateurs endocriniens peuvent affecter la croissance et le développement du cerveau, des organes reproducteurs et du système immunitaire.

Ils favorisent les troubles de la reproduction

Ils peuvent entraîner une baisse de la fertilité, des anomalies du développement des organes génitaux, des troubles menstruels ou encore une puberté précoce.

Ils peuvent causer le développement de cancers hormonodépendants

Certains perturbateurs sont associés à une augmentation du risque de cancers comme celui du sein, de la prostate ou des testicules.

Ils entrainent des problèmes métaboliques

Ils peuvent jouer un rôle dans l’apparition de l’obésité, du diabète de type 2 et d’autres troubles métaboliques.

Moins de dépendance au sucre

Commencer la journée sans sucre peut aider à réduire les fringales de sucre dans la journée. C’est une bonne habitude pour diminuer la consommation globale de sucre.

Ils sont responsables d’altération du système immunitaire

Ils peuvent affaiblir les défenses naturelles de l’organisme, rendant les individus plus vulnérables aux infections et maladies auto-immunes.

Où trouve t’on les perturbateurs endocriniens ?

Ils peuvent affaiblir les défenses naturelles de l’organisme, rendant les individus plus vulnérables aux infections et maladies auto-immunes.

Le Bisphénol A (BPA)

Où ? : Plastiques alimentaires (bouteilles, boîtes de conserve, contenants en polycarbonate).

Effets suspectés : Troubles de la reproduction, cancers hormonodépendants, diabète.

Les parabènes

Où ? : Cosmétiques, lotions, crèmes hydratantes, produits de soin, déodorants.

Effets suspectés : Effets œstrogéniques (imitent les hormones féminines), perturbation de la fertilité.

Les phtalates (H3)

Où ? : Plastiques souples (jouets, rideaux de douche), cosmétiques (parfums, vernis à ongles), emballages.

Effets suspectés : Troubles du développement génital, baisse de la fertilité, atteinte du système hormonal.

Les pyréthrinoïdes et organophosphorés

Où ? : Insecticides, produits antiparasitaires (domestiques ou agricoles).

Effets suspectés : Troubles neurologiques, effets sur le développement du cerveau chez l’enfant.

Le glyphosate et autres herbicides

Où ? : Produits phytosanitaires utilisés dans l’agriculture (présents dans les résidus alimentaires).

Effets suspectés : Effets hormonaux indirects, inflammation chronique, cancérogénicité possible (selon certaines études).

Les retardateurs de flamme bromés (PBDE)

Où ? : Meubles, matelas, appareils électroniques.

Effets suspectés : Troubles neurodéveloppementaux, dérèglements hormonaux thyroïdiens.

Les doxines et PCB

Où ? : Pollution industrielle, accumulation dans la chaîne alimentaire (graisses animales, poissons).

Effets suspectés : Cancers, perturbation de la thyroïde, immunosuppression.

Quels sont les gestes à adopter pour les éviter ?

Dans la cuisine

  • On évite de chauffer les aliments dans des contenants en plastique (même micro-ondables) → préfère le verre ou la céramique ;
  • On privilégie des produits sans BPA ou portant la mention « sans phtalates » ;
  • On réduit l’usage de boîtes de conserve (le revêtement intérieur contient souvent du BPA) ;
  • On lave les fruits et légumes pour éliminer les résidus de pesticides – ou choisis du bio quand c’est possible.

Dans la salle de bain

  • On lit les étiquettes : évite les produits contenant parabènes, phénoxyéthanol, phtalates ou triclosan ;
  • On choisit des cosmétiques avec des labels fiables (ex : Cosmébio, Nature & Progrès, Ecocert) ;
  • On préfère les produits de soin simples, avec une liste d’ingrédients courte.

Pour les enfants

  • On choisit des biberons et jouets sans BPA ni phtalates ;
  • On évite les jouets en plastique souple ou parfumés, surtout pour les jeunes enfants qui les mettent en bouche ;
  • On privilégie des vêtements non traités (anti-taches, anti-feu) et lavés avant usage.

À la maison

  • On aère quotidiennement (au moins 10 minutes) pour évacuer les composés volatils ;
  • On passe régulièrement l’aspirateur (les poussières peuvent contenir des perturbateurs) ;
  • On fait attention aux meubles neufs et textiles traités : ils peuvent dégager des substances (laisser aérer avant usage) ;
  • On limite les désodorisants d’intérieur, sprays, et bougies parfumées synthétiques.

Petit à petit c’est donc tout à fait possible de mettre des choses en place sans tout révolutionner, comme dit un autre vieil adage que j’affectionne également « Rome ne s’est pas fait en un jour ! »