
La préménopause
Publié le 07/05/2025 à 18h17 et mis à jour le 09/05/2025 à 09h46
Des premières règles à la ménopause, le cycle féminin n’a de cesse de connaître les montagnes russes (si là-dessus en plus on a à subir une maladie telle que l’adénomyose ou l’endométriose, c’est le pompon !). Alors à quel moment nos hormones nous lâchent la grappe ? !
On va dire pour ainsi dire jamais malheureusement. Redoutée comme la peste pour ses nombreux désagréments, la ménopause est la période la plus appréhendée par les femmes.
Qu'est-ce que la préménopause ?
Comme si on en avait pas assez, on parle désormais de préménopause ! Affublée d’un autre petit surnom qui en dit encore plus long sur le sujet « périménopause », est la période de transition avant la ménopause (qui correspond à l’arrêt définitif des règles). C’est une phase naturelle dans la vie d’une femme, généralement entre 40 et 50 ans, mais elle peut commencer plus tôt ou plus tard selon les personnes.
Ce qui se passe pendant la préménopause ?
C’est une période où le corps commence à produire moins d’œstrogènes (l’une des principales hormones féminines), ce qui provoque divers changements hormonaux et symptômes.
C’est LA période de transition.
Les symptômes sont les suivants :
- Les cycles ont tendance à se raccourcir ou se rallonger (il peut démarrer 10 à 12 jours avant les règles et se poursuit jusqu’à la fin du cycle).
- Petites pertes de sang ou saignements abondants,
- Aggravation du syndrome prémenstruel : maux de tête, ballonnement abdominal, douleur aux seins, irritabilité, oedème.
Les différents désagréments
Malheureusement, que ce soit en ménopause ou préménopause, on échappe pas aux symptômes désagréables qui sont sensiblement les mêmes.
Bouffées de chaleur
C’est sans conteste LE symptôme le plus courant dans le monde entier.
Elles sont associées aux changements hormonaux qui accompagnent la ménopause, en particulier la baisse du taux d’œstrogènes.
Le cerveau, et plus précisément l’hypothalamus, contrôle la température corporelle.
Quand les niveaux d’œstrogènes chutent, cela perturbe l’action de certains neurotransmetteurs (comme la sérotonine et la noradrénaline), ce qui rend l’hypothalamus plus sensible aux petits changements de température.
Résultat : le cerveau pense à tort que le corps est en surchauffe et déclenche une réponse pour refroidir — d’où la bouffée de chaleur, la transpiration, et parfois des frissons ensuite.
Troubles de l'humeur
Des perturbations émotionnelles font leur apparition : cela peut aller de l’irritabilité à la dépression.
Cela est du à l’instabilité hormonale : les fluctuations hormonales importantes, en particulier des œstrogènes et de la progestérone.
Les œstrogènes et la progestérone influencent les neurotransmetteurs du cerveau comme :
La sérotonine (hormone du bien-être),
La dopamine (motivation, plaisir),
Le GABA (calmant naturel).Lorsque les taux d’œstrogènes montent et descendent de façon irrégulière, cela crée des effets en montagnes russes sur l’humeur : anxiété, irritabilité, tristesse, nervosité, voire crises de larmes.
Troubles du sommeil
Le sommeil est plus agité pendant la période du cycle menstruel.
La progestérone diminue, or elle a un effet naturellement calmant sur le cerveau (elle stimule le GABA, un neurotransmetteur apaisant).
Quand elle diminue, on devient plus sujette à :
des difficultés d’endormissement,
des réveils nocturnes,
une sensation de sommeil léger ou non réparateur.
Les fameuses bouffées de chaleur et transpirations nocturnes peuvent interrompre le sommeil plusieurs fois par nuit.
Les hormones influencent aussi notre horloge biologique interne (rythme circadien).
Pendant la périménopause, des déphasages peuvent survenir :
fatigue en journée,
réveil trop tôt le matin,
insomnie en début de nuit.
Perte de libido et sécheresse vaginale
La diminution du taux d’hormones peut entrainer une sécheresse vaginale et une perte de libido.
En effet, les œstrogènes maintiennent l’hydratation, l’élasticité et l’épaisseur de la muqueuse vaginale.
Quand leur taux diminue :
la paroi vaginale devient plus fine, sèche et fragile,
il y a moins de lubrification naturelle (surtout pendant les rapports),
cela peut provoquer des irritations, brûlures ou douleurs (dyspareunie).
Conséquence : Les rapports sexuels peuvent devenir inconfortables voire douloureux (dyspareunie), ce qui diminue naturellement le désir.
Prise de poids
Diminution des dépenses énergétiques, augmentation de la masse grasse et diminution de la masse maigre, syndrome prémenstruel ++ (on mange les émotions).
Chute des œstrogènes changement dans la répartition des graisses
Les œstrogènes régulent où le corps stocke la graisse.
Avant la périménopause : le stockage est souvent sur les hanches et les cuisses.
Après : la graisse a tendance à se déplacer vers le ventre (graisse abdominale plus métaboliquement active, donc plus difficile à perdre).
Un métabolisme qui ralentit
Avec l’âge, on perd naturellement de la masse musculaire (sarcopénie).
Moins de muscles = moins de calories brûlées au repos (le muscle consomme plus d’énergie que la graisse).
Le métabolisme de base diminue de 5 à 10 % entre 40 et 60 ans, d’où une prise de poids même avec une alimentation identique.
Stress + cortisol : mauvais combo
Le stress chronique augmente le taux de cortisol, qui favorise le stockage des graisses abdominales.
Le cortisol stimule aussi les envies de glucides rapides et perturbe l’insuline.
Des changements de comportementaux subtils
Moins d’énergie → moins d’activité physique spontanée,
Humeur instable → plus de grignotages émotionnels,
Moins de motivation à cuisiner sainement ou à faire du sport régulièrement.
Vos alliés pour traverser ces étapes
On peut traverser cette période en douceur en combinant plusieurs choses :
- Alimentation
- Micro-nutrition
- Phytothérapie
- Gemmothérapie
- Aromathérapie
- Hydrothérapie
- Gestion des émotions
- Activité physique
- Hygiène de vie
Certaines plantes telles que la sauge, l’achillée millefeuille ou l’onagre sont de vrais petits miracles pour certains désagréments, leur efficacité a été largement prouvée.
Les chinois ont choisi leur team et ils ont bien raison : ils appellent cette période « le nouveau printemps » ! Comme on dit il faut toujours « voir le verre à moitié plein » (j’adore cette expression!).
Autant prendre cette transition comme étant une nouvelle opportunité (après tout elle marque l’arrêt des règles qui nous ont parfois bien soulées) pour voir les choses de manière positive !